Tête Sud du Replat, voie normale par les Étançons (+ LE GADGET OFFERT: la carte du massif du Pelvoux éditée en 1874 par le CAF !) 182
La voie normale de la Tête Sud du Replat (première ascension donnée par Labande: Chalonge E., Colomb G., Chalonge D., Oblat F., le 5 septembre 1922; mais selon Rébuffat: W.A.B. Coolidge avec Christian Almer père et Peter Michel fils, le 16 juillet 1874 - cf. en fin d'article) commence au col du Replat (3335m) pour emprunter son arête Nord-Est. Il est possible d'atteindre celui-ci par le glacier de la Selle, très crevassé en fin de saison et dont la pente terminale est assez raide, mais ceci suppose d'avoir remonté la veille l'interminable vallon du Diable dont le premier tiers est le terrain de jeu classique pour la pratique de la cascade de glace. Les cordées qui ont écumé tout l'hiver les Minuscule-Gully, Verge du Démon et autres Cloches de l'Enfer, trouveront sans doute bien rébarbatif de repasser par ici en début d'été, et si elles ne savent se résoudre à dévaler le couloir de la Girose depuis les installations de La Grave en raison d'une allergie irréductible aux stations de ski, il ne leur reste plus qu'à déambuler, avant l'arrivée des moutons, des ânes et des mouches ..., le long du paisible vallon des Étançons, face à la muraille sud de la Meije.
On dépassera le refuge du Châtelleret (2232m, recaler l'altimètre au passage) pour prendre le chemin traversant à gauche le ruisseau (panneau jaune "Col du Replat") peu après le niveau de la passerelle du refuge. Un bon sentier monte en lacets vers le fameux pilier Candau, le plus célèbre, celui de l'Aiguille de la Gandolière, course numéro 66 quand même de l'Évangile selon Rébuffat (Le Massif des Ecrins, Les Cent Plus Belles Courses et Randonnées, édition Denoël, 1974). Le bivouac est quasiment à son pied, à une heure de marche environ au-dessus du refuge.
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| Installer sa tente ici, c'est forcément penser beaucoup au pilier Nord pour ses prochaines années... une course à ne pas sous-estimer en raison de longs passages sur des dalles exposées. |
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| En face, Pic Nord des Cavales, Grande Ruine et Pic Bourcet flanqué de sa Tour Choisy, composent l'essentiel de la tapisserie du salon. |
L'un des nombreux avantages du bivouac (voir l'article n°32) est d'avoir sous les yeux le début de l'itinéraire du lendemain. Ici, tout est facile; on va chercher le passage de la petite barre rocheuse très à gauche, là où ne coulent pas les torrents.
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| Vous recevrez comme chaque soir la visite des gars du cru: 2 cornes, 4 pattes, un niveau d'escalade et une intelligence du terrain à faire pâlir le bipède ordinaire... |
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| Du bivouac, on voit jusqu'aux Bans vers le sud. Ce 15 juin, le cirque de la Pilatte est bien chargé de neige. La sécheresse vendue tambour battant par la mensongère télévision n'existe pas dans la vraie vie... |
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| Ce bivouac est l'un des préférés de René Vincent girl qui passe généralement sa soirée à surveiller attentivement le jaunissement du paysage. |
Le lendemain, on fera semblant de se lever tôt, car les pentes sont exposées au levant. Mais il ne s'agit pas d'un glacier, tout n'est que pierrailles à la fin du mois d'août, aussi le risque de chute en crevasse est-il inexistant. Lever à 4h30 en ce début de saison pour profiter d'une arête terminale - probablement en neige - solide.
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| Une grasse matinée pour René Vincent girl... |
Sitôt franchie la petite barre rocheuse du départ, on a sous les yeux la totalité de l'itinéraire.
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| Les pentes sont faciles. Le piolet est pour la photo mais le bâton télescopique est bien utile. |
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| On repère au passage l'arête SSO (AD), l'une des plus belles courses de l'Oisans, et le pilier Chèze (D, facilement protégeable), car il faudra revenir. |
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| En début de saison, le petit couloir du col est rempli à ras bord et d'aspect débonnaire. On n'en profite pourtant pas pour improviser en partant à l'aventure dans le décor: En Oisans, le terrain instable et difficile à protéger a vite fait de réfréner les ardeurs... |
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| Plus tard en saison, la douce rampe fait place à un couloir plus abrupt. On peut alors s'assurer sur les rochers de part et d'autre (blocs à gauche, puis relais avec sangle à droite, puis assez hauts, deux spits isolés à gauche). |
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| Si l'on choisit de s'encorder ici, soit on tire une longueur, soit encordement très court. |
Parvenu au col, on découvre une large conque dont il faut remonter la lèvre ouest pour accéder au glacier de la Selle.
On rejoint alors les cordées venues du refuge de la Selle, et on peut s'encorder ici, si on ne l'a pas fait plus tôt. Les cordées de la Selle, elles, ont été obligées de s'encorder dès le début du trompeur glacier de la Selle, qui bien qu'il soit plat, est très crevassé (visible en fin de saison), presque autant que le glacier du Tour dans le massif du Mont-Blanc qui parfois donne des sueurs froides en cas de retour tardif du Chardonnet.
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| Ce 16 juin, l'arête était belle, toute en neige. Plus tard en saison, ce sont de gros blocs de rocher imbriqués formant une arête large plus quelconque. |
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| On se félicite de s'être levé relativement tôt et d'avoir choisi un jour à l'isotherme bas (0°C à 3300m) pour bénéficier d'une trace à la solidité irréprochable. |
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| Du sommet, on se trouve juste en face de l'autre pilier Candau, celui du Râteau, un cran en dessous de celui de la Gandolière en terme de difficultés. Le pilier Paquet, plus facile, est l'œuvre de l'aïeul du refuge du Chatelleret qui ouvrit aussi (entre de nombreuses autres réalisations) la formidable petite voie Paquet au Gioberney qui fait partie de nos dix courses préférées (voir bande latérale du blog). |
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| Sur l'autre versant, on est face à l'arête Ouest du Pic Nord des Cavales, Dsup, pas si facile à protéger dans les sections difficiles et assez longue. Dans le niveau D, il vaut mieux commencer par le Pilier Chèze à la Tête Sud du Replat (raison pour laquelle vous êtes ici...), court et facile à protéger, puis par l'arête Ouest de la Pointe des Aigles (idem), puis par l'arête Ouest du Pic Nord des Cavales, pour enfin envisager d'aborder le pilier Candau à la Gandolière. |
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| Au loin, la muraille de Bonne Pierre |
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| Mais déjà, il faut penser au retour, car le soleil tape dur sur l'arête et le versant est. Face à la descente, la Meije bien sûr, dont il faudra absolument préparer dans une paire d'années la mythique traversée, incontournable... |
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Se préparer pour la Meije:
La traversée de la Meije est généralement en bonnes conditions, selon les anciens conseils avisés de la mythique gardienne Marielle Tuaz (repliée à Tré la Tête depuis plusieurs années), à partir du 14 juillet. Il faut attendre que le grand pic soit débarrassé de la quasi-totalité de sa neige. Elle se parcourt sans chaussons, avec des chaussures cramponnables mais légères et précises, de type Trango. Il est préférable d'attendre quelques années de pratique avant de se lancer dans l'entreprise afin d'y prendre plaisir malgré la grosse fréquentation, notamment celle des cordées accompagnées qui ont parfois la faiblesse de considérer ces hauts-lieux comme leur propriété. Vous n'aurez donc pas à gérer seulement les humeurs capricieuses de la haute-montagne. C'est qu'on n'a plus toujours la chance, les années passant, de rencontrer l'humble et adorable Bruno Gardent (très fort alpiniste ayant réussi la première hivernale - sans hélicoptère ni cordes fixes... - de la directe en face Nord de la Meije les 11, 12 et 13 février 1973, en osant emmener le photographe Pascal Tournaire et le danseur étoile néophyte en alpinisme Jean-Charles Verchère) comme c'était la règle chaque jour depuis cent ans...
La progression traditionnelle consiste à d'abord parcourir des voies normales en neige avec petit final en rocher à alterner avec plusieurs courses de rocher AD (arêtes Sud de la Pointe des Cinéastes, du Pic du Glacier Blanc, de la Pointe Louise, traversée des Dents de Coste-Counier) pour maîtriser l'assurage en mouvement, puis de passer à des courses de rocher classiques de niveau D (pilier Chèze puis arête Ouest de la Pointe des Aigles, puis arête Ouest du Pic Nord des Cavales, puis traversée de Sialouze, puis pilier Candau à la Gandolière). Un hiver de cascade de glace par dessus et vous voilà fin prêt pour une traversée de la Meije facile. Griller les étapes au prétexte d'un haut niveau d'escalade en salle et en couennes risque de créer d'embêtantes lacunes pour l'avenir: assurage en mouvement surtout, mais aussi aisance en neige et en glace, sérénité en mauvais rocher, pose de pitons, voir pire: formation d'une cordée peu homogène pouvant à terme comporter un expendable.
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La première ascension: Annuaire du C.A.F. de 1874, rubrique Miscellanées, p.409
" Le 16 juillet (note du blog: lire 1874), M. Coolidge partit de Saint-Christophe, avec Almer et Michel, pour se rendre à la Grave par les glaciers et de nouveaux cols. Ils remontèrent le vallon et le glacier de la Selle, tournèrent par les rochers de la rive droite une grande cascade de glace qui de loin semblait formidable, et atteignirent ainsi un vaste champ de névé s'étendant jusqu'à la crête qui unit le Râteau à la Tête du Replat (note du blog: la dénomination Tête du Replat s'appliquait alors à la seule Tête Nord du Replat, la Tête Sud n'ayant pas de nom car considérée, quatorze mètres manquant, comme sommet secondaire). Cette crête, d'où l'on pourrait gagner l'arête Sud-Est du Râteau (note du blog: arête qui deviendra deux ans plus tard la voie normale du sommet Est du Râteau - 3809m - par Cordier, Anderegg et Maurer), n'est pas indiquée sur la carte française (note du blog: Henry Duhamel ne publiera sa première carte du massif des Ecrins qu'en 1879). En revanche, le Glacier du Col, qui est figuré à sa place, n'existe pas. Il existe seulement, au point le plus bas de la crête, un col de neige que deux couloirs de neige unissent aux névés des deux versants. Avant de franchir ce col, qu'ils proposent d'appeler la Brèche du Râteau (note du blog: c'est encore aujourd'hui son nom, 3235m), les touristes se détournèrent sur la droite pour faire l'ascension de la Tête du Replat. Ayant gagné au Sud-Ouest de ce pic une dépression qui pourrait conduire au vallon des Étançons (note du blog: c'était effectivement le cas puisqu'il s'agit bien sûr du col du Replat - 3335m), ils gravirent d'abord à droite un sommet sans nom qu'ils crurent plus élevé (note du blog: voici par ces simples mots la première ascension de la Tête Sud du Replat); puis, revenant sur leurs pas, ils escaladèrent la véritable Tête du Replat (3,432 mèt.). (note du blog: les topographes augmentèrent ensuite de 10 mètres la Tête Nord, voire même quatorze puisque Rébuffat indique 3446m dans Les Cent Plus Belles.) Ils franchirent ensuite, malgré le mauvais temps, la Brèche du Râteau et, descendant par la rive gauche d'un petit glacier crevassé le long des rochers où l'on pouvait craindre des avalanches de pierres, ils reprirent leur ancienne route du Râteau (note du blog: il s'agissait du versant SE du sommet E parcouru le 11 juillet 1873 en compagnie notamment de la tante de Coolidge, Melle Brevoort), et retrouvèrent le bivouac qu'ils avaient découvert l'année précédente."
Rédaction de Georges Devin, avocat et membre du C.A.F., section de Paris, qui avait l'habitude d'exhorter nos compatriotes à suivre les traces aventureuses des alpinistes britanniques de cette manière: "Nous croyons généralement, en France, que les grandes ascensions coûtent beaucoup trop de peine pour trop peu de profit. C'est là une erreur. En comparaison du plaisir et de l'utilité qu'on y trouve, la fatigue et la difficulté ne sont rien. Quand nous serons une fois bien convaincus de cette vérité, nous serons d'aussi bons grimpeurs que nos voisins les Anglais. Si jusqu'ici nous sommes restés en arrière, ce n'est pas que nous manquions pour les suivre de force ou de hardiesse, c'est seulement parce que nous n'avons jamais songé à nous mettre en route. Décidons-nous à partir et nous irons aussi loin qu'eux et aussi haut." (Annuaire du CAF 1874, p.142) La Meije, bien sûr, restait à "conquérir"... L'époque, toute acquise à l'idée de la revanche depuis Sedan, était aux envolées : "Les montagnes sont belles, vues de leurs bases, mais plus belles encore, vues de leurs sommets. Au fond des vallées on est écrasé par leurs masses, tandis qu'on éprouve, à contempler à ses pieds les cimes les plus orgueilleuses, une sorte de volupté qui grandit l'âme." (Ibid.)
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| Carte d'Henry Duhamel, extrait (domaine public) |
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Suggestion de matériel:
Nécessaire de bivouac (tente légère, duvet léger, matelas, lampes frontales, réchaud, quarts, briquet, repas, micropur, etc.)
Gourdes (dont un réservoir de 5 litres à laisser au bivouac permet d'éviter les allers-retours à la cascade la plus proche)
Baudriers légers (Pour les voies normales, les baudriers de ski-alpinisme entièrement ouvrables et très légers sont pratiques et sans aucune gêne pour la marche.)
Un brin de corde à double de 50 mètres
Cordelette (quelques mètres pour pouvoir poser un ou deux rappels plus tard dans la saison) et canif
4 grandes sangles avec leurs mousquetons
1 friend polyvalent de type Omega Pacific ou 2 friends moyens avec leur mousquetons
Descendeur et mousqueton à vis
1 piolet classique
Crampons
Guêtres courtes de type" stop-tout"
Gants de ski (voir à la fin de cet article)
2 bâtons télescopiques
Lunettes de soleil, chapeau
Trousse de secours
Savon, papier WC, brosse à dent, dentifrice (la ligne à laquelle vous ne pouviez ici échapper...)
Topo, morceau de la carte au 1/25000e, boussole
Montre-réveil-altimètre
Pantalon soft-shell (bas de jambes étroits!), veste coupe-vent légère, fourrure polaire, petite doudoune
Sac à dos d'alpinisme léger mais suffisamment grand pour contenir le bivouac et la corde pour ne pas exposer celle-ci au soleil inutilement
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GÉOLOGIE:
Le saviez-vous? Vous venez de grimper, dissimulé par la neige, sur le granite clair potassique de La Bérarde. La bonne page sur le formidable blog de Maurice Gidon est ici.
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ÉPILOGUE: Une histoire de cartes...
Le récit de Georges Devin nous montre que les premiers ascensionnistes de la Tête Sud du Replat étaient d'abord montés à la Brèche du Râteau, très surpris d'y trouver une crête qui ne figurait nullement sur la carte en leur possession. En 1874, on utilisait dans le massif des Ecrins la carte éditée par le Dépôt de la Guerre (ancêtre de l'IGN) en 1866, version grand public des minutes des cartes d'Etat-Major lesquelles reposaient essentiellement sur les relevés du capitaine Durand (qui donna son nom à la pointe Durand du Pelvoux) des années 1828, 1829 et 1830. Auparavant, on avait fait longuement usage de la fameuse carte de Bourcet (qui donna son nom au Pic Bourcet) de 1758, que nous avons déjà mentionnée à l'article consacré à la Tête de Lauranoure. Cette carte dite d'Etat-Major de 1866 montrait en effet une continuité du glacier de la Selle avec celui des Étançons, en inventant avec complaisance un commode "Glacier du Col". C'est que depuis les débuts de la cartographie où l'autre face de la terre ou ses bords abrupts étaient l'occasion de déployer la totalité de son génie créatif, la rigoureuse discipline avait longuement pris l'habitude d'extrapoler généreusement les contrées inconnues. Le fameux "Glacier du Col" donnait ceci:
A la parution de son premier Annuaire, le jeune Club Alpin Français eut l'idée d'offrir en sus de son volume une nouvelle carte du massif du Pelvoux dont l'échelle était deux fois plus précise (1/40000e au lieu de 1/80000e) que la carte de 1866. Plus lisible, la nouvelle carte du Capitaine Prudent, polytechnicien affecté au Dépôt des Fortifications, utilisait cependant le même fond, de sorte que la crête formant la Brèche du Râteau n'y figurait toujours pas:
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| Le refuge du Châtelleret n'existait pas encore. Sa première version sous la pierre du bivouac de Gaspard et Castelnau fut érigée en 1882. |
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BONUS: Plus fort encore que Pifvintage qui remet à l'honneur les belles valeurs du fils des âges farouches (Rahan trimestriel, de nouveau en vente chez votre marchand de journaux grâce à l'ancien ministre Frédéric Lefebvre), le gadget est offert: La carte entière du Capitaine Prudent éditée par le CAF en 1874 !
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| Pour télécharger celle-ci: d'abord clic normal pour voir l'image nette, puis clic droit et "télécharger l'image" (poids: 3,38Mo, dimensions: 3000x2373 pixels, et couleurs saturées par nos soins) |
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Mais qui était donc ce Capitaine Prudent?
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