Qu'est-ce que le déboutonnage par le bas? 72
Grimper sur coinceurs: des règles du jeu un peu différentes
Particulièrement traître, le déboutonnage par le bas est l'éjection de tous les coinceurs qui protègent le grimpeur de tête, un par un, depuis le premier coinceur placé au bas de la longueur jusqu'au dernier qui est sensé retenir la chute.
Ce phénomène dangereux peut se produire quand un début de longueur très peu redressé précède la partie raide de la longueur, de sorte que le relais n'est pas à l'aplomb du grimpeur de tête. Dans cette situation, le coinceur placé à l'angle de rupture de la pente de la paroi sera tiré, lors de la chute du premier de cordée, à la bissectrice de l'angle formé par la portion sensiblement horizontale de la corde et la portion suivante verticale.
Si ce coinceur n'est pas capable de résister à cette traction vers le haut, il est éjecté. Le coinceur suivant, placé au-dessus, se met alors à travailler exactement de la même façon que le précédent, et peut être éjecté à son tour s'il n'est pas capable non plus de résister à cette traction vers la bissectrice de l'angle, et ainsi de suite jusqu'au leader.
La situation est d'autant plus traîtresse que faire relais éloigné de la paroi est souvent tentant pour plusieurs raisons:
- Il peut s'agir de la fin du ressaut précédent où l'on a trouvé un superbe becquet rocheux qu'on a simplement coiffé avec une sangle pour obtenir un relais solide.
- L'emplacement est au soleil, tandis que le pied de la paroi suivante est dans l'ombre glaciale.
- La visibilité sur la longueur suivante est excellente. On ne se cassera donc pas le cou pour assurer (on ne connaît pas de cordée s'encombrant avec des lunettes d'assurage en montagne, peut être à tort) et on pourra éventuellement guider le leader vers les meilleurs passages.
- On ne sera à l'aplomb ni des chutes de pierres, ni des chutes de grimpeur… (Par contre, impossible de faire une courte-échelle à l'ancienne, pourquoi pas prolongée du calage d'un piolet, pour amorcer le premier pas de bloc retors.)
- On pourra faire coucou aux copains de la cordée suivante légèrement distancée, afin d'être davantage certain qu'ils trouvent leur chemin.
La situation est d'autant plus traîtresse que faire relais éloigné de la paroi est souvent tentant pour plusieurs raisons:
- Il peut s'agir de la fin du ressaut précédent où l'on a trouvé un superbe becquet rocheux qu'on a simplement coiffé avec une sangle pour obtenir un relais solide.
- L'emplacement est au soleil, tandis que le pied de la paroi suivante est dans l'ombre glaciale.
- La visibilité sur la longueur suivante est excellente. On ne se cassera donc pas le cou pour assurer (on ne connaît pas de cordée s'encombrant avec des lunettes d'assurage en montagne, peut être à tort) et on pourra éventuellement guider le leader vers les meilleurs passages.
- On ne sera à l'aplomb ni des chutes de pierres, ni des chutes de grimpeur… (Par contre, impossible de faire une courte-échelle à l'ancienne, pourquoi pas prolongée du calage d'un piolet, pour amorcer le premier pas de bloc retors.)
- On pourra faire coucou aux copains de la cordée suivante légèrement distancée, afin d'être davantage certain qu'ils trouvent leur chemin.
Les solutions du dilemme à la page 153 du manuel.
