Technique d'alpinisme: l'assurage en mouvement 8

Alpinisme: l'assurage en mouvement


L'assurage en mouvement est sans doute la technique provoquant le plus de perplexité chez le randonneur et le grimpeur de salle d'escalade. C'est pourtant la plus ancienne.
On comprend facilement le principe de l'assurage par longueur: l'assureur ou bien ayant les deux pieds posés par terre, ou bien étant vaché (accroché par une longe) à un relais solide, laisse filer la corde dans un frein au fur et à mesure de la progression du grimpeur de tête, lequel place des protections de loin en loin sur le rocher et y mousquetonne sa corde. Ce grimpeur de tête risque alors une chute du double de la hauteur le séparant de sa dernière protection posée, additionnée de l'élasticité de la corde et du glissement de celle-ci dans le frein de l'assureur. Le second sera, lui, assuré du haut, une fois le grimpeur de tête vaché à son tour à un relais solide plus élevé sur la paroi.
Au contraire, l'assurage en mouvement suppose que l'ensemble des membres de la cordée est en progression, et la logique implacable de tout profane est de se demander si ce n'est pas tout bonnement le meilleur moyen de tomber à plusieurs…
Le chapitre 5 est consacré à cet étrange assurage en mouvement, détaillant les différentes longueurs d'encordement utilisables, leurs avantages, leurs inconvénients et finalement leurs indications. C'est ici qu'on va devenir montagnard.

L'assurage en mouvement