Réchaud artisanal 33
Réchaud à combustible solide (autre modèle p.88 du manuel) |
Une cordée autonome porte souvent lourd.
La raison essentielle est qu'elle a décidé, tenant à son honneur et supportant difficilement la honte, qu'il était inconcevable, hors accident corporel sérieux ou aggravation soudaine et conséquente des conditions de la montagne (face soudainement plâtrée et verglacée par exemple), de faire appel à un équipement plus lourd encore qui s'appelle l'hélicoptère...
Le corollaire est qu'il faudra bien redescendre tout ce qui a été monté, par la voie normale si l'on a débouché au sommet, ou en réchappe dans la voie si l'on n'a pas su aller plus loin.
Dans ce second cas, la désescalade ayant ses limites, notre cordée autonome et volontaire emporte un certain nombre de pitons et de mètres de cordelette de 6mm de diamètre pour pouvoir poser les rappels nécessaires. D'où le poids des sacs.
Le jour ayant aussi ses limites, nos pugnaces amis peuvent être conduits dans des parois un peu hautes au bivouac sur une vire d'échouage du crépuscule, et l'emport d'un réchaud permettra alors de partager une soupe et une purée de pommes de terre pour peu qu'il reste - ou qu'on trouve - quelques centilitres d'eau.
On comprend en ayant en main la plus petite bouteille de gaz flanquée du plus léger réchaud à gaz que cet imposant attirail vient en concurrence avec le nombre de pitons emportés, c'est à dire très concrètement avec le nombre de rappels qu'on va pouvoir poser à la descente. Avoir épuisé son matériel 50 mètres au-dessus de la rimaye avec sous les chaussons cette paroi bien raide et bien lisse car jadis rabotée par le glacier serait injustement et parfaitement manquer de chance...
Beaucoup moins efficace qu'un réchaud à gaz, surtout dans le vent, et assez peu capable de faire fondre la neige, le réchaud à combustible solide a l'avantage du poids. Ce combustible pourra être les pastilles Esbit ou équivalent, ou bien des allume-feux du commerce plus faciles à trouver dans les grandes surfaces. Ces derniers salissent davantage le quart et peuvent faire une flamme assez haute, aussi est-il préférable de faire un essai à la maison si l'on envisage un jour de les utiliser sous la toile de l'abside de sa tente.
Le réchaud présenté pèse 20 grammes. Il se fabrique en quelques minutes à partir d'une boîte de thon et ne coûte donc rien si vous aimez ce poisson.
Quelques modèles de réchauds à combustible solide |
Sur cette seconde photographie, on trouve en haut à gauche le réchaud pliable Esbit qui est le plus connu, avec sa boîte de combustible en carton. Il est très peu encombrant, solide, et protège une fois fermé la boîte en carton qui se place à l'intérieur. Mais il est relativement lourd, le quart placé dessus est assez instable, et la résistance au vent est aléatoire.
Devant lui, à gauche, se trouve le modèle Amichauf, familier des militaires. Nous avons placé dedans deux "sucres" Esbit. Il est plus léger que l'Esbit, très peu encombrant avant sa première utilisation car il se présente sous la forme d'une simple tôle plate dont on plie les quatre bords au moment de l'utilisation. Parfait donc pour la ration de survie d'un militaire. Plier et déplier la tôle pour des utilisations successives amène à terme à la rupture de la tôle. Le quart est plus stable qu'avec l'Esbit, la résistance au vent est similaire.
En haut à droite, on trouve le modèle Esbit "grand luxe", très bien fini, mais lourd et encombrant. Il n'a pas sa place dans le sac à dos d'un alpiniste. Sa meilleure indication est le coffre de la voiture pour avoir un réchaud de dépannage au cas où, avec deux ou trois sticks de café et deux ou trois soupes lyophilisées. Intéressant en complément des sacs de couchage et des vêtements chauds en cas de panne nocturne ou de blocage de très longue durée d'une route enneigée en plein hiver.
Devant lui, à droite, un réchaud de fabrication maison à partir d'une boîte de sauce tomate. Il est plus encombrant et un peu plus lourd que le modèle présenté en début d'article, mais sa plus grande contenance permet d'utiliser plus facilement comme combustible de secours quelques brindilles de bois. C'est donc le réchaud de secours indiqué pour la randonnée ou le bushcraft.
On remarque enfin les accessoires: les quarts de faible contenance (celui devant à droite, ultra léger, ayant été récupéré sur un reste de bivouac) le couvercle de pot de confiture à poser sur le quart qui est sur le feu pour accélérer la chauffe, les cuillères minuscules, et les briquets! Deux briquets sont indispensables en choisissant des modèles classiques à roulette et non les engins piézo-électriques qui fonctionnent encore plus mal en montagne qu'à la maison.
Devant lui, à gauche, se trouve le modèle Amichauf, familier des militaires. Nous avons placé dedans deux "sucres" Esbit. Il est plus léger que l'Esbit, très peu encombrant avant sa première utilisation car il se présente sous la forme d'une simple tôle plate dont on plie les quatre bords au moment de l'utilisation. Parfait donc pour la ration de survie d'un militaire. Plier et déplier la tôle pour des utilisations successives amène à terme à la rupture de la tôle. Le quart est plus stable qu'avec l'Esbit, la résistance au vent est similaire.
En haut à droite, on trouve le modèle Esbit "grand luxe", très bien fini, mais lourd et encombrant. Il n'a pas sa place dans le sac à dos d'un alpiniste. Sa meilleure indication est le coffre de la voiture pour avoir un réchaud de dépannage au cas où, avec deux ou trois sticks de café et deux ou trois soupes lyophilisées. Intéressant en complément des sacs de couchage et des vêtements chauds en cas de panne nocturne ou de blocage de très longue durée d'une route enneigée en plein hiver.
Devant lui, à droite, un réchaud de fabrication maison à partir d'une boîte de sauce tomate. Il est plus encombrant et un peu plus lourd que le modèle présenté en début d'article, mais sa plus grande contenance permet d'utiliser plus facilement comme combustible de secours quelques brindilles de bois. C'est donc le réchaud de secours indiqué pour la randonnée ou le bushcraft.
On remarque enfin les accessoires: les quarts de faible contenance (celui devant à droite, ultra léger, ayant été récupéré sur un reste de bivouac) le couvercle de pot de confiture à poser sur le quart qui est sur le feu pour accélérer la chauffe, les cuillères minuscules, et les briquets! Deux briquets sont indispensables en choisissant des modèles classiques à roulette et non les engins piézo-électriques qui fonctionnent encore plus mal en montagne qu'à la maison.