Assurage en mouvement: l'encordement court. 22
Alpinisme sans guide et encordement court:
Une particularité de l'encordement court est que la corde reliant les deux alpinistes n'est mousquetonnée à aucun point d'ancrage sur le rocher, la neige ou la glace. L'alpiniste situé en aval est tenu directement par l'alpiniste situé en amont (le premier de cordée), lequel est sensé résister à une chute de son second.
Personne n'étant Superman, il est exclu de pouvoir stopper de cette façon une chute réelle sur un terrain vertical. Il s'agit plutôt d'enrayer dans un terrain moyennement incliné une glissade le plus tôt possible afin de donner la possibilité au second de se ressaisir.
Ici est l'élément essentiel de l'assurage en encordement court et il paraît indispensable de lui faire la plus large publicité: l'efficacité de ce type d'assurage repose sur la participation indispensable de celui qui chute. Si celui-ci est totalement inactif ou peu coopératif, il y a de fortes chances pour qu'il entraîne son premier de cordée dans son funeste sort et la corde n'aura été qu'un instrument pour tomber à plusieurs.
La position de réchappe:
En neige, la position de réchappe (cf. p.46 du manuel) est celle qu'on adopte pour se stopper. La glissade commençant souvent dos à la pente, le premier réflexe conditionné de l'alpiniste qui chute consistera à se retourner face à la pente le plus rapidement possible en conservant la tête vers l'amont. Chaussé de crampons, il faut soulever les pieds.
Quelques extraits concernant l'encordement court (actuelle p.139) de Alpinisme sans guide: