Gilets jaunes et éboulement à la Meije 43

La Meije sans son glacier Carré
La Meije sans son glacier Carré
(Photomontage pour promoteur d'impôt mondial…)



Le vivant a ceci de particulier qu'il parvient souvent à s'évader de façon originale, imprévue et surprenante d'une étroitesse sans échappatoire dans laquelle l'adversité veut le conduire.
Le mouvement des gilets jaunes en est une nouvelle illustration puisque le fameux gilet imposé récemment par une réglementation de plus en plus envahissante dans tous les domaines de la vie (normes des habitations, normes des établissements recevant du public, normes des piscines particulières, contrôles techniques automobiles, limitation de vitesse à 80 km/h, obligation de tri des déchets, assignation à une déchetterie en fonction du domicile… pour n'en citer que quelques unes) est devenu le signe de ralliement des contestataires alors qu'il aurait dû être celui de l'obéissance du citoyen condamné, dans l'attente d'un dépannage, à s'accoutrer de façon ridicule pour un prétexte sécuritaire.
Il est sympathique de voir les Français se révolter contre la pensée magique de la lutte contre le réchauffement climatique qui conduit, sans doute par un malencontreux concours de circonstances, à toujours plus de privations de libertés et toujours plus de taxes et d'impôts. Les chantres écologistes font penser aux sorciers ventrus dessinés par André Chéret (textes de Roger Lecureux) dans la bande dessinée Rahan promettant la mort à quiconque, identifié porteur des mauvais esprits, défierait leurs prédictions et empêcherait leur sinécure. La fin du monde est un thème, certes éculé depuis les exploitants des frayeurs millénaristes, mais qui fonctionne toujours avec une certaine efficacité pour se garantir de confortables rentes viagères. Le gogo ne manque pas à qui l'on fera croire qu'on bâtit un monde meilleur pour les enfants des enfants des enfants de ses enfants… Un rendement de plus longue durée que la scène de l'aveugle et du paralytique dont on va du reste vous jouer les actes cathodiques à l'approche de Noël mieux qu'à la cour des miracles du Moyen-Age, pour un impôt de plus dont la cynique assiette fiscale est l'émotivité du contribuable.
L'alpiniste , dont la vie sauve en montagne, tient rarement de la pensée magique, ferait bien de trouver un moyen plus efficient pour gérer l'éboulement du glacier Carré à la Meije que l'acquisition d'une voiture électrique… La meilleure façon de procéder de l'homme adulte a toujours été de s'adapter au monde, en l'occurrence tout simplement de choisir d'autres courses d'alpinisme en attendant que les pentes instables soient purgées, si elles se purgent, tout en conservant son vieux fourgon diesel dont on a longuement et amoureusement bricolé les aménagements intérieurs pour y dormir sur ses deux oreilles gratuitement c'est à dire avec la plus parfaite malveillance…

La Meije reverdie
Bonne nouvelle: avec l'accroissement du gaz carbonique dans les basses couches de 
l'atmosphère, la planète reverdit. Enfin de l'ombre au bivouac du pied de l'arête
du Promontoire.
Bonus:
En ces temps de noyade politico-religieuse généralisée, on peut envisager de conserver un cerveau intact, très utile en haute-montagne, en écoutant François Gervais, spécialiste de la spectrométrie infrarouge, qui nous parle du grand hold-up du siècle.
   

Pour une liste d'impies et autres hérétiques de la nouvelle religion, taper sur la tête de Galilée (pas trop fort):
Bon, maintenant c'est malin, vous êtes fiché S.