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Aujourd'hui, on ne se fait pas injecter un produit dangereux, ni visiter longuement les fosses nasales, pour voyager. C'est la base. Tout comme on ne se fait pas empoisonner sur ordre de son employeur. |
Les recommandations de Marie Paillon à ses consœurs:
" Les alpinistes seront souvent obligées de se contenter pendant quelques jours du contenu de leurs sacs. Celles qui voudront traverser des massifs montagneux, passer des sommets en col, se livrer à des explorations que les difficultés ou le mauvais temps rendent longues et incertaines, celles enfin qui voudront faire de l'alpinisme intensif devront réduire la charge de leur porteur au strict nécessaire. Une seule tenue, qui devra faire ville et montagne, sera tout ce qu'elles pourront se permettre. Comme elles seront obligées, en descendant des sommets, d'aborder quelquefois Genève, Turin, Grenoble ou telle autre ville, elles feront bien de s'arranger à être présentables dans leur armure de combat. Il est sage de ne pas espérer être précédée de ses bagages, d'où l'inutilité de ces impedimenta. En effet, il est reconnu que les piétons, qui n'ont rien à faire avec les délais administratifs, vont plus vite que les voitures et les chemins de fer combinés."
Et bien sûr: "La jupe devra avoir 2m80 de tour au moins." Car il s'agit de pouvoir grimper sans gêne les pas les plus osés...
(Marie Paillon, Equipement féminin, Manuel d'Alpinisme du Club Alpin Français, Lucien Laveur éditeur, 1904)
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A la Petite Scheidegg |
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A Chamonix |
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Au Col du Géant |
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Le manuel d'alpinisme rédigé par un amateur, une histoire déjà ancienne... |
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Hommage aux illustres prédécesseurs |
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Une petite bio de Henry Duhamel qui a prêté sa carte à cet article |
"Il y a quatre ans, par un de ces soirs alpestres qui furent si beaux au temps du silence et du recueillement, je me trouvais sur cette terrasse de Combloux devant laquelle éclate, pour ainsi dire, dans toute sa blancheur et sa beauté la chaîne du Mont-Blanc. Le soleil en déclinant l'inondait d'une sorte de pâleur dorée, bordant de mauve clair les clochetons de rocs et les cimes de neige. Un incendie dévorait les arêtes et les sommets. Un car déversa ses touristes sur la terrasse de l'hôtel et un jeune ménage ennuyé s'installa à la table voisine de la mienne. Les portos commandés, le jeune homme se leva et entama une longue conférence avec le maître d'hôtel. Puis il revint vers sa compagne et d'un geste nonchalant montrant cette magie divine, il laissa tomber ces mots: "Il paraît que la curiosité de l'endroit, c'est ça." Marcel Rouff, Montagnes, 1931, Librairie Gallimard