Les atouts d'un bivouac 32

Bivouac en haute-montagne, alpinisme sans guide

Bivouaquer la veille de la course, avec ou sans tente, plutôt que dormir en refuge, offre un indéniable intérêt psychologique. Mais la liste des avantages plus prosaïques est également longue. En voici un florilège.
1/ S'approcher davantage de l'objectif, ce qui réduit la marche d'approche du lendemain.
2/ Mieux percevoir la température et donc mieux savoir quels vêtements emporter dans la course.
3/ Endurer le froid.
4/ Savoir protéger un réchaud du vent.
5/ Utiliser des toilettes propres, et comble du luxe, à usage unique.
6/ Dormir dans un couchage propre.
7/ Respirer facilement pendant la nuit un air sans poussière.
8/ Dormir dans le silence, sans ronflements intempestifs.
9/ Ne pas avoir trop chaud pendant la nuit.
10/ Ne pas revenir de course avec une infection ORL.
11/ Economiser son argent.
12/ Ne pas souffrir un repas commun où rivalise la hâblerie des uns avec la componction des autres sur fond de convenances empruntées ayant peu de choses à voir avec la politesse.
13/ Bénéficier d'un camp de repli proche en cas de retour tardif.
14/ Pouvoir se laver nu sans spectateurs.
15/ Pouvoir se réveiller à l'heure voulue sans empoignade avec un gardien sybarite.
16/ Pouvoir se coucher tôt sans les éclats de rire de l'agaçante sauterie.
17/ Etudier facilement le début de l'itinéraire qu'on a sous les yeux.
18/ Ne pas se faire voler ses chaussures...
19/ Ne pas se faire voler la vis de réglage de ses crampons…

Quant aux inconvénients, ils sont inexistants puisque porter un peu plus est bien sûr un avantage qui rend plus fort…
Si la course est en traversée (descente sur un autre versant), on laisse le bivouac roulé sous un rocher, caché par des pierres, et on vient le rechercher les jours suivants pour une belle randonnée de plus.

Bivouac en haute-montagne, alpinisme sans guide
Eté 2014, avant la traversée des aiguilles Dorées